Printemps des poètes 2012 ~ 10

 

L'ENFANT

A quoi jouait-il cet enfant ?
Personne n'en sut jamais rien.
On le laissait seul dans un coin
Avec un peu de sable blanc
On remarquait bien, certains jours,
Qu'il arquait les bras, tels des ailes
Et qu'il regardait loin, très loin,
Comme du sommet d'une tour.
Mais où s'en allait-il ainsi
Alors qu'on le croyait assis ?
Lui-même le sut-il jamais ?
Dès qu'il refermait les paupières,
Il regagnait le grand palais,
D'où il voyait toute la mer.

Maurice Carême

D'autres poèmes chez Sophie, Miss Hérisson, Capucine, Mango 

Comments

[Tinusia]

Oui, beaucoup de fraîcheur dans ce poème. Il m'a fait rêver lorsque je l'ai découvert !

[Tinusia]

C'est aussi une autre façon de participer au printemps des poètes que de décorer un CDI. J'avais vu que miss hérisson avait fait de même.

Oui, Maurice Carême... beaucoup de souvenirs d'enfance y sont aussi associés !

Tu vas aller faire un tour au salon du livre, ce week-end ?

[soukee]

J'aimais beaucoup les poésie de Maurice Carême, souvent étudiées à l'école ! Merci pour ce souvenir ! Bizzz et bon printemps des poètes (moi j'ai passé la journée d'hier à décorer le CDI avec des haïkus et des poèmes sur l'enfance... ;) )

[capucine]

Bonsoir,



Simple, beau, presque naïf... J'adore !



Belle soirée.

Capucine

[Tinusia]

Oui, c'est frais :=) Et en même temps, cet enfant m'a évoqué "l'albatros" que "ses ailes de géants empêchaient de voler".

Où s'en allait-il ainsi, cet enfant, dans sa tête, dans ses rêves ?